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Résilience

porcelaine / faïence

1260cº 

27 x 9 x 9 cm 

Impression plotter 

Format A2 

Mon projet "Résilience" s’inscrit dans le concours "on the edge" du 49eme congrès de l’AIC se tenant en Finlande. Mon travail réunit plusieurs thèmes proposé pour ce concours. Pour le premier je soulève une problématiques socio-politique en mettant en avant la résistance de certaines personnes face à la corruption et a la pression exercée sur eux. Le second est en lien avec le thème "signaux pour le futur" en travaillant avec un procédé de mise en forme non conventionnelle. J’aborde également la question de bien être de l’individu en mettant en lumière les conditions de vie d’un certain groupe de personnes.

Résilience ( du verbe latin resilio, ire, littéralement «sauter en arrière » d’ou «rebondir, résister» au choc, à la déformation) est un jeu de mot faisant référence à quelques lettres près à la notion de résidence et résistance que possède les propriétaires de ce que l’on appelle une maison clou. 

 

Une maison clou est par définition une maison que le propriétaire refuse de céder ou de quitter en dépit de son inclusion dans un projet immobilier conditionné par la libération de la totalité des terrains alentours. L’expression est un jeu de mot inventé par les promoteurs chinois pour faire référence à un clou partiellement enfoncé et qui ne peut disparaître qu’à coup de marteau. 

Je met en lumière la résistance mentale et la résilience de ces propriétaires face aux agents immobiliers souvent corrompus ayant le soutient de l’état. Ces individus font barrière à "l’urbanisation de masse" frénétique de notre époque, c’est ce combat de David contre Goliath qui fait d’eux de véritables héros nationaux.

Je symbolise une de ces maisons clous par un bloque de porcelaine ayant l’aspect d’un bâtiment sur lequel j’exerce une forte pression mechanique en altérant sa composition ou en intervenant de façon brutale durant le procédé de fabrication afin d’expérimenter la limite de sa résilience. Ce terme peut également être appliqué au propriétaire, faisant référence à un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique de manière à ne pas, ou plus vivre dans le malheur et à se reconstruire. La porcelaine est considéré comme étant un matériaux solide mais à ces limites au même titre que ces individus, c’est cette limite que je souhaite représenter. Figer le moment de la rupture mentale comme physique, être à la limite de la destruction

Ce projet s’inscrit dans ma démarche artistique souvent critique sur notre société actuelle soulevant des questionnements sur le passé le présent et le futur en mettant ici en avant l’importance d’un bien matériel faisant partie de l’histoire d’un individu étant voué à disparaître ainsi que les moyens employé afin d’assurer une urbanisation quasi frénétique toujours plus invasive au dépit de certain bien historique et culturel 

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